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Martin Méchant

1 juillet 2013

On a pris un ouigo

Ouigo

 

De l’obsession de la bonne affaire.


Comme on est jeune et avide de vrais faux bons plans, on veut de l’évasion à pas cher … On a pris un Ouigo.
Service low cost SNCF, la ruée vers le Sud-Est à moindre coût. Le tarif est compétitif, exemple : l’aller-retour Paris/Valence pour moins de 50 euros bagages compris. Je précise bagage compris car comme dans les avions, au début, c’est pas cher, mais avec les options obligatoires on déchante un peu. De toute façon quand il faut y aller, il faut y aller…

Bien qu’au départ de Marne la vallée, Ouigo n'est pas la dernière attraction de Disney Land. Néanmoins, on y trouverait presque un air de famille. Pour rester dans l'esprit Mickey, on commence par une file d'attente longue d'une centaine de mètres. Et là, surprise ! 10 minutes de patience suffiront pour avoir raison de cette queue, soit une vitesse moyenne avoisinant le km/h, battant Space Mountain à plat de couture, et cette fois ci, pas besoin de coupe-file.

Opération de contrôle avant accès au train, Les préposés à la tâche dégagent autant d'autorité qu'un GO du Club Med. Avec leurs  tenues " urbaines" d'un bleu ultra acidulé, on regretterait presque la casquette Mickey.

L'arrivée au train se fait sans encombre, peu de passagers sont présents dans la rame, mais toujours ces couleurs criardes. À première vue, on penserait à un convoie spécial gay pride, un vrai T Gay V. C'est le moment de gravir les premières marches d'un train meurtri par le low cost. Des appuie-tête fushia et toujours ce bleu qui électrise les voyageurs, sauf peut-être ma compagne qui finira sans doute par baver dans la ventilation durant un sommeil au demeurant mitigé.

A la première annonce micro, tous les voyageurs ont l'oreille tendue et s'amusent du ton infantilisant et festif qu'emploi Emmanuel notre chef de bord. Club Med sors de ce train ! « La cible est jeune (sauf nos voisins -radins-), Elle veut du fun ! » Chapeau les mecs du marketing…

5 minutes plus tard, nouvelle annonce d’Emmanuel, il présente toute l'équipe. Entre Pablo, Kevin, Alicia et autres prénoms d'origine cathodique, il ne manque plus que la petite musique pour nous plonger dans un show de téléréalité. Si on veut être moins sympa on pourrait dire qu'à voyage low cost, personnel low cost, mais ça ne serait pas très sympa.

Puis vint le passage du chef de bord. Précisez de bord parce que dans le fond, des responsabilités, il n'en a pas des masses. Mais qui est vraiment responsable aujourd’hui quand de toute façon c'est toujours la faute de l'autre ? Passons. Notre chef de bord se présente en personne et nous laisse le choix de s'interdire de fumer, téléphoner… enfin, civilités et comportements respectables habituels.

Nous sommes en route depuis 20 minutes et finalement rien ne nous sépare vraiment de notre bon vieux TGV. Il y a toujours ces mêmes chuchotements, ces mêmes personnes alpaguant le personnel de bord de leur politesse exacerbée, tout ça pour se féliciter d’être en règle, et se dire que « finalement, chez Ouigo, ils sont sympa les mecs. » Le problème du train et celui des transports en général, c’est qu’on s’ennuie vite. Mais l’avantage, c’est de pouvoir s’y balader pour un petit tour d’inspection. Dans toutes les rames on retrouve des annonces papier affichées ça et là avec ce ton « proche et fun »

On est pas loin du « Popo caca c’est sale, faut rester propre si tu veux être un grand garçon. ». Encore plus étonnant, cette incitation à optimiser la productivité de la SNCF travestit en civisme. « Oui, j’aiderai volontiers la mamie qui n’arrive pas à descendre sa valise pour que votre train déroge aux retards légendaires que l’opinion publique lui incombe. »

 

Enfin, je ne vais pas tout vous dévoiler comme ça, parce qu’à défaut de voyager, je pense qu’on mérite tous son p’tit tour en OUIGO.

 

Bref le Ouigo c’était quand même sympa, j’ai été méchant.

C’était Martin Méchant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 décembre 2011

Chorégraphie

La Corée du Nord en deuil depuis que papa Jong-Il a passé l'arme à gauche, le comble pour un communiste…

S'ensuit alors une foule en délire qui pour l'occasion décide de prendre l'apéro. Quand se profile soudain le plus triste des sénarii, vont-ils survivre sans l'ingrédient secret qui assure la fête depuis plus de 30 ans !

http://www.youtube.com/watch?v=haGsHLtcglQ&feature=g-upl&context=G274991dAUAAAAAAAAAA

 

 

 

 

 

10 août 2011

PPM

D’abord se dire que ce ne serait pas si mal…

Ensuite s’inspirer des convives

Se tâtonner, puis mettre les pieds dans le plat.

Le met relève d’un défi, celui de faire plaisir.

 

Ce n’est pas étaler sa science ou son savoir, 

Mais s’avouer vaincu devant l’étale

Se résigner à faire un choix

Parmi des olfactions à charme égale.

 

Frustration vite oubliée

La découpe minutieuse préempte l’alchimie,

Celle qui fait danser les papilles et délie les langues.

Chaque condiment attend sa minute douceur.

 

Telle une arène où se rencontrent les lions

Le réceptacle accueille par vague les aliments,

D’abord quelques morceaux d’un animal décédé

Ensuite des plantes comestibles et autres tubercules. 

 

D’un tour de main supplanté par un liquide alcoolisé

Les premières émanations sont fortes.

Dans quelques instants les sucs ne feront qu’un 

Le bain bouillonne encore quelques instants…

 

La sonnerie retentit, il est déjà 12 H

Le brouhaha familier de l’apéritif est grandissant

C’est pourtant rassurant.

Un clap capte l’attention générale, il faut prendre place

 

Entre réjouissances et compliments attendus

La délectation générale plonge les convives dans un silence religieux

Le claquement des couverts sur l’assiette comme seule conversation

De petits bruits de succion pour exclamation.

 

Un premier soupir de soulagement vient alors rompre le silence

Une par une, les ceintures se desserrent d’un cran.

Le courageux prépare le café ante-sieste

Les paupières sont lourdes, c’est dimanche…

G10801687879205

27 mars 2011

Couguar (d') à vous…

 …et en plus tu bandes !

C’est officiel, le couguar est en voie d’extinction. L’espèce qui jadis faisait la terreur des natifs et autres trappeurs, ne fait plus trop la maligne.
Bien sûr vous trouverez toujours des spécimens dans les bars plus ou moins branchés de la ville.
Pourquoi a-t-on donné le nom de ce magnifique animal à des femelles humaines plus proches de la poupée gonflable made in Taiwan que d'un félin grâcieux.

La dénomination importe peu. Il est néanmoins intéressant de relever le mécanisme sous-jacent à la femme couguar.

Un petit tour du côté des stéréotypes s'impose. Aujourd'hui qu'est-ce qui différencie réellement l'homme de la femme ? On parle volontiers de femme protectrice, d'instinct maternel… La femme serait de par nature inquiète quant à la vie en général. Mais ceci ne justifierait que partiellement l'existence de la couguar.

Inquiète (puisque femme), elle teste sont pouvoir de séduction et entre dans un refus du vieillissement mu par l'inquiétude de déplaire à tout jamais.

Mais les hommes dans tout ça ?

L'homme, chasseur et téméraire par nature, ne se fie pas à son instinct, mais bel et bien à son expérience. L'homme agit, constate et enregistre.
Coucher avec une femme qui a l'âge de ta mère, constitue chez les jeunes hommes, un fantasme des plus usités.

Ainsi la boucle se referme :

La couguar, inquiète de vouloir plaire, se rue sur de jeunes mâles en quête d'expérience.

La faute aux femmes ? C'est hors-propos !
A votre avis, qui inquiète le plus les femmes ?

Pallin

 

6 mars 2011

Gonzo

Dans cette noble entreprise qu’est la démonstration, par l’intérieur, du déclin de notre civilisation, MtMc est (mal)heureux de vous présenter une immersion en terrain conquis, connu et reconnu par de nombreuses civilisations avilies, celui de l’opulence.

En accord avec mes principes douteux, je quitte mon berceau natal pour un endroit plus « convenient » . Arrivée en gare, la nuit se profile comme cette barre chocolatée en coupe que j’aperçois sur ce panneau défraîchi. Au programme : du gras enrobé sous une couche pour le moins appétante, mais belle et bien chimique.

Arrivé en place apéritive, je ne me sens pas en place ; à voir pensais-je…

Je commence par inonder ma cavité buccale avec un liquide bon marché et réitère l’opération jusqu’à ce que discussions s’en suivent. La première portera certainement sur le dosage maladroit d’un mix éthylique quelconque. Peu importe c’est déjà tous des cons, ils n’ont que le gras à la bouche.

Une heure ou deux passèrent, je pose déjà mon dévolu sur une congénère aux pratiques délicates, bienfaisantes et apaisantes. Une personne qui vend du bonheur, du vrai !

-       je fais dans le bien être dit-elle

Ses paroles font écho dans mon esprit, et cette réverbération intérieure provoque un émoi des plus agréables. Un peu abasourdi, je sens le poids des mots, elle y avait mis la forme.

Allons danser mignonne ! Délicate et raffinée, jamais hautaine, toujours simple et humaine, je crois maintenant aux dieux puisque j’ai trouvé la déesse. Que raconte l’histoire ?

Image_7

 

 

Beaucoup de ZUZUS (les usages usuels), une pointe d’admiration et un torrent d’alcool en tout genre. Voilà la recette d’une relation vouée à l’échec et aux mensonges… Une histoire somme toute banale dont la fin n'importe que vous…

 

 

 

Note de l'auteur : SI LES HISTOIRES D'AMOUR FINISSENT, il n'en est rien de ce texte.

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19 janvier 2011

Pas la bouche pleine

Ce fracas aussi jovial est celui de la ville. Le brouhaha de mes compères affamés m’indique qu’il est l’heure de déjeuner.

Vous avez dit en paix ?

-Bousculade-

-Oh ! Pardon mademoiselle. J’ai la tête dans l’estomac et elle remonte de mon cul depuis 1h.

- Je tourne les talons, fin de la discussion -

Ce n’est pas le moment de s’estomaquer.

Alors que les étables agglutinées s'offrent à moi, j’attends le coup de foudre culinaire. L’olfaction prime désormais sur la raison. Rien ne compte plus que les odeurs, les formes, les couleurs. Mais pour quelle foutue cantine vais-je pencher ?

Ce sera elle ! « RESTAURANT CÔTE CÔTE »

Je pense à un repas gargantuesque. Il faut noter qu’en 2011, une entrée quelconque, 500 grammes de bœuf et 100 grammes de frites constituent un repas gargantuesque. Ce dernier va nourrir mon improductivité constante, ce qui n’est pas une mauvaise chose en-soi. On ne voit pas le bout de l’hiver et une fois de plus on attend, on attend sans cesse, comme cette femme qui fait mine de connaître le bitume froid de l’hiver parisien.

Elle m’agrippe, elle connaît bien son métier et veut pleurer ses larmes sèches sur mon épaule. D’un geste hautain, je repousse fermement sa main souillée par les gaz métropolitains. Elle revient à la charge et ne semble pas en démordre. Elle est toute de guenilles vêtue et feint d’être éclopée. Une lueur d'altruisme saisit alors mon esprit.

Et si je lui rendais service ?

Sa voix haletante et plaignante me donnerait-elle la chair de poule ?

Non, il fait -2C° avec un vent d'Est, simple fait.

-Moi ya l’enfaaaaannt haaaaaa…

Aujourd'hui, le gosse n’était pas avec elle. À 4 ans, il est capable d’arpenter tout le réseau Francilien à la recherche du liquide, celui qui s'échappe des poches de certains passagers. Ce liquide adulé est devenu inhérent à toute forme de vie en zone urbaine. J’adore ce liquide et il va couler…

Malgré la faim, j’aiderai bien cette dame à augmenter son capital pitié. Ce qui est un excellent point s’il elle veut déstabiliser la concurrence. Exit le rougeaud stagnant dans ses suppurations et autres trop plein. Vive les écorchés, les pieds-bots ! En somme, ceux qui provoquent l'émoi autant que le dégout.

Saviez-vous qu’en inoculant la gangrène à un rom payé 10 euro la journée, il vous rapporte 90 voire 100€ ? Soit 50 € de plus qu’une mineure donnant le sein à son nourrisson devant le regard effaré des passants aigris. Mais comment convaincre les hommes de contracter cette effroyable maladie ?

Un postulat : la carence culturelle de ces damnés est telle, qu’ils sont heureux de gagner leur lot quotidien, celui de l’ignorance. Alors ils embrassent l'infection, sans même posséder l'antidote. Personne ne leur donnera, ils ne savent pas ce qu’est la gangrène.

Rien n’est plus pareil, même les mendiants changent, ils sont plus drôles qu’avant…

Je marche donc le long du canal St Martin en compagnie de cette rom. L’estropier en public me paraît compliqué. Nous arrivons à hauteur d’un pont qui surplombe un virage. La voute se fait de plus en plus oppressante, j’étouffe. Las de cette embarrassante compagnie, je la saisis puis la pousse dans ce canal putride. J’attends une dizaine de secondes sous des cris de panique amplifiés de douleur, puis fait demi tour.

Personne ne m’a vu, elle ne savait pas nager…

Maintenant… CÔTE CÔTE !

 

Rom

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Martin Méchant
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